
Joëlle Bertossa
- Eaux-Vives
Ce qui nous lie, ce sont nos solidarités de proximité, notre courage individuel et collectif porteur d’égalité et de justice sociale
Née le 5 février 1981 à La Chaux-de-Fonds, de nationalité suisse et grecque, je possède un master en Lettres et sciences humaines (français moderne, philosophie, communication et journalisme) de l’Université de Neuchâtel. J’ai complété ma formation académique avec un Master of Business Administration (MBA) à la HEC de l’Université de Genève.
Je me suis engagée en politique dès l’âge de 13 ans, au Parlement des Jeunes neuchâtelois. En 2005, sous les couleurs socialistes, j’ai été élue Députée au Grand Conseil neuchâtelois. Installée à Genève en 2008, j’ai été élue au Conseil municipal de la Ville en 2015. En 2020, j’accède au Conseil administratif de la Ville de Genève et je prends la tête du Département de la cohésion sociale et de la solidarité (DCSS). Le 1er juin 2024, je deviens Maire de la Ville de Genève.
Depuis mon entrée en fonction, j’ai fixé 8 priorités pour le Département de la cohésion sociale et de la solidarité pour lesquelles je me suis fortement engagée. Forte de ce bilan, je souhaite poursuivre mon action au service des habitantes et habitants de la Ville de Genève.
Priorité 1 : Répondre aux besoins préscolaires, scolaires et parascolaires afin de garantir l’accueil et les droits de tous les enfants
Dans un contexte de forte croissance des effectifs d’élèves et d’une forte demande pour le parascolaire, des besoins supplémentaires en termes de locaux, de prestations et de ressources humaines ont été clairement identifiés en début de législature. Parmi l’ensemble des actions menées, citons :
Priorité 2 : Réformer la gouvernance de la petite enfance et répondre aux besoins des familles
La politique de la petite enfance et plus largement les politiques familiales constituent un levier essentiel pour concrétiser l’égalité femmes-hommes tout en répondant aux besoins des familles, et en dynamisant notre économie.
Le développement de nouvelles places est aussi, et surtout, essentiel à l’enfant. Les connaissances actuelles démontrent l’importance capitale des premières années dans le développement de l’enfant. L’accueil préscolaire est un vecteur essentiel pour favoriser l’éveil, la socialisation, la détection et l’inclusion des enfants à besoins spécifiques. Mais aussi pour corriger dès le plus jeune âge les inégalités et favoriser la réussite scolaire à plus long terme des enfants.
Les études internationales PISA démontrent en effet qu’un passage en crèche a un impact déterminant sur la réussite scolaire des enfants.
Le développement des places d’éducation préscolaire est aussi important pour favoriser la création d’emplois, le développement économique et la prospérité de notre collectivité. Investir dans la petite enfance a une rentabilité économique positive, c’est ce que les analyses sérieuses démontrent.
S’agissant des réalisations principales qui ont été menées, notons :
Priorité 3 : Renforcer la politique de la jeunesse pour prévenir les ruptures sociales
A Genève, près d’un millier de jeunes gens se retrouvent en situation de vulnérabilité ou de décrochage scolaire. Les difficultés rencontrées par les jeunes pour accéder au marché du travail sont de plus en plus nombreuses et les phénomènes de rupture s’aggravent. En Ville de Genève, la couverture en travailleurs sociaux et travailleuses sociales hors murs (TSHM) reste très faible, largement en dessous des communes suburbaines avoisinantes.
La crise sanitaire a par ailleurs fortement impacté les jeunes en restreignant les interactions et en affaiblissant les liens sociaux. Dans ce contexte, j’ai eu à cœur de développer les prestations afin de tenir compte des besoins spécifiques des 15-25 ans ; catégorie d’âge qui a été élargie aux 12-15 ans depuis peu.
S’agissant des réalisations principales qui ont été menées, mettons en avant :
Priorité 4 : Construire une politique de la longue vie afin de lutter contre l’isolement et la précarisation des personnes âgées
Le vieillissement de la population genevoise présente de nombreux défis.
On parle souvent du pourcentage de personnes âgées mais il faut retenir également les inégalités socio-économiques qui se creusent, touchant particulièrement les retraité·es, et plus encore les femmes en raison des disparités salariales et des responsabilités familiales accrues durant leur vie active.
Il n’existe pas qu’un seul type de senior. En effet, une personne peut être complètement indépendante, en excellente santé et avoir les capacités de participer pleinement à la vie sociale ou, a contrario, être en situation d’isolement, avec une santé dégradée, et ce quel que soit son âge.
Les seniors peuvent aussi subir des discriminations liées à l’âge, au genre, à l’origine, au statut, etc. La période du Covid, même si elle est derrière nous, a également fragilisé les aîné·es. De même, le changement climatique a un impact notable sur leur santé et leur qualité de vie.
Dans ce contexte, la Ville renforce ses prestations en tenant compte de la diversité des parcours de vie. Ses actions sont prioritairement axées sur le soutien des personnes en situation de vulnérabilité, tout en favorisant l’engagement et la participation de tous les seniors dans la vie de la Cité.
S’agissant des réalisations principales qui ont été menées, soulignons :
Priorité 5 : Renforcer la cohésion sociale afin d’améliorer les conditions de vie
Malgré la croissance économique et un taux de chômage bas, la Ville de Genève continue à afficher un niveau de précarité économique élevé comparativement au reste de la Suisse. Aussi, une part plus importante de la population genevoise présente des risques de rupture sociale. Dans ce contexte, le Service social poursuit le déploiement des différents dispositifs visant à enrayer le processus d’exclusion.
S’agissant des réalisations principales qui ont été menées, citons :
Priorité 6 : Développer l’information sociale afin de faciliter l’accès aux prestations et lutter contre le non-recours
L’accès aux prestations sociales et financières est un droit. Malgré cela, un grand nombre de personnes passent encore entre les mailles du filet social. Parmi les facteurs qui expliquent le non-recours, il faut retenir la complexité du système administratif, la multiplicité des acteurs, des supports de communication peu adaptés, le sentiment de honte des ayants droit et leur crainte quant à des répercussions éventuelles.
Dans ce contexte, le Département renforce ses actions visant à lutter contre le non-recours aux prestations et améliorer les conditions de vie des personnes.
S’agissant des réalisations principales qui ont été menées, mentionnons :
Priorité 7 : Mettre en place un dispositif d’hébergement d’urgence pérenne afin de contribuer à la lutte contre le sans-abrisme
Depuis plus de 20 ans, la Ville combat le sans-abrisme avec le soutien de nombreuses associations. A mon entrée en fonction en 2020, la Ville, avec le concours des associations, assumait seule les responsabilités opérationnelle et financière de l’hébergement d’urgence pour l’ensemble du Canton.
Grâce à un important travail politique, le Grand Conseil a accepté en novembre 2021 le projet de loi relatif à l’aide aux personnes sans abri (LAPSA). La LAPSA garantit à toute personne sans abri la couverture de ses besoins vitaux, soit :
La LAPSA définit aussi les obligations des collectivités publiques en matière d’aide aux personnes sans abri ainsi que la répartition des rôles et responsabilités des acteurs institutionnels. Depuis lors, les communes sont responsables de l’aide apportée à ces personnes en situation d’urgence sociale.
Quant à la question du partage des coûts de l’hébergement d’urgence entre les communes, cette épineuse problématique a aussi été solutionnée à l’issue d’intenses négociations avec les communes genevoises en 2022. Avec de nouvelles dispositions relatives au sans-abrisme inscrites dans la Loi sur le renforcement de la péréquation financière intercommunale et le développement de l’intercommunalité (LRPFI), l’ensemble des communes genevoises contribuent depuis 2023 de manière équitable et pérenne à la facture du sans-abrisme.
Cet accord historique permet aujourd’hui à la Ville de contribuer à hauteur de 40% du total de la facture du dispositif d’hébergement d’urgence, contre 100% en début de législature. Il permet aussi la mise en place d’un socle de 515 places d’hébergement à l’année, mettant un terme à la politique du thermomètre qui prévalait auparavant.
Priorité 8 : Soutenir l’accessibilité et l’inclusion afin de lutter contre toutes les formes de discrimination
En 2020, sous mon impulsion, La Ville a lancé une politique d’accessibilité universelle pour adapter ses prestations aux différents publics à besoins spécifiques, notamment aux personnes en situation de handicap.
S’agissant des réalisations principales qui ont été menées, soulignons :
Outre ces 8 priorités, j’ai élaboré, en collaboration avec les services du département que je préside, une politique de la longue vie afin d’améliorer la qualité de vie des aîné·es.
De plus, pour la première fois, une politique de la jeunesse a été publiée dans le but de renforcer l’action en faveur des jeunes.